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les pinceaux en liberté
31 juillet 2015

les bonnes effluves suite

-      « Quelques fois avec on oncle. C’est dangereux, le fleuve a un débit féroce, avec des courants et des bestioles pas très bonnes à fréquenter. On voit souvent des braconniers .Ils prennent les produits de traitement des rizières et les balancent dan l’eau. Ils empoisonnent les poissons et vont les vendre sur le marché. »

-      « On dirait que voilà le mouton après sa dernière heure. »

-      « En effet ! Il faut le dépecer. »

 Attention ! La tête est précieuse on s’en sert pour toutes sortes de « gri-gri ». Je ne connais pas les recettes, Mais si tu veux nous irons voir le marabout qui s’y connait. »

-      « Non ! Non ! Garde ces pratiques pour toi ! »

-      « Pourtant, si tu veux l’amour de la jolie Anna dont tu as la photo dans ton portefeuille il connait de bons fétiches ! »

-      « Qui t’a dit de fouiller dans mes poches ? »

-      « Je n’ai pas besoin de fouiller, tu la regardes tout le temps. »

Cette petite querelle met du piment dans les relations de nos amis qui n’en seront que plus chaleureuses.

-      « Tu ne parles pas du dessert ! »

-      « Que veux-tu, il y a des fruits partout : mangues, oranges, mandarines, bananes et bien d’autres. »

 « Pourtant, je ne vois pas de mandarines ni d’orange ! »

-      et les mandarines ne sont pas de la même couleur que celles que vous recevez du Maroc ; Ici elles ont la peau verte ou grise. On ne mange pas la chair de l’orange. Regarde ! Psitt ! »

Aminata répond vite à l’appel de Gahou. Aussitôt, elle descend à terre la grande bassine émaillée remplie de fruits.

- « Ce sont des oranges pas besoin de passer commande ! Aminata sort du tas une longue lame effilée et se met à dépouiller le fruit en tournant, sans l’écorcher, elle fait une entaille à l’un des pôles et tend le fruit .On le porte à la bouche et en pressant sur les flancs, on aspire le jus. »

-      « De même pour les autre fruits, chacun sa méthode ! »

-      « Et les ananas ? »

-      « C’est un fruit du Sud. Nous irons un jour vers Aboisso. Mon oncle a un chantier dans cette ville. A chaque voyage, il remplit l’arrière de son véhicule, un 4x4, d’ananas. On les vend au bord de la route. Il y a de grandes usines qui les mettent en boite. »

-      « C’est à l’usine qu’on les coupe en rondelles ? »

-      « Oui, mais pour nous c’est simple, on prend l’ananas d’une main, la machette de l’autre. En quatre ou cinq coups de machette on dépouille le fruit. On le saisit aux deux extrémités et on le croque à pleines dents. »

-      « Si on veut passer tous les fruits en revue, nous allons rater le défilé des plats et j’ai bien envie d’y goûter ! »

-      « On n’entend plus les flonflons de la place de la préfecture ! Pressons-nous ! Malgré leurs titres ronflants, nos « cadres » n’hésitent pas à se ruer sur la nourriture. »

 

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